Le calicivirus chez le chat : définition, causes et traitements

Le calicivirus est un virus appartenant à la famille des Caliciviridae. Il est responsable de la calicivirose qui provoque des troubles respiratoires importants. Avec l’herpès virus, le calicivirus est l’autre principal agent des infections respiratoires chez les félins.

Le calicivirus, qu’est-ce que c’est ?

Le calicivirus félin est, comme son nom l’indique, un virus qui s’attaque aux félins. Si les chats domestiques sont bien évidemment concernés, le calicivirus peut aussi s’attaquer à d’autres animaux sauvages, comme les guépards. L’une des principales caractéristiques du calicivirus, qui le rend d’autant plus dangereux, est sa contagion. Les chats atteints par le virus peuvent le transmettre très facilement à d’autres. Le calicivirus se transmet via la salive, les écoulements, l’urine, les déjections, ainsi que par les sécrétions respiratoires.

Il existe différentes souches de calicivirus, et ce virus est très résistant et adaptable dans son environnement. Selon les souches, les maladies et les infections peuvent différer, ce qui rend l’élaboration d’un vaccin et d’un traitement particulièrement difficile. Aux États-Unis, à la fin des années 90, une nouvelle souche de calicivirus (FCV-VS) a provoqué l’apparition d’une maladie chronique et violente chez les chats, connue sous le nom de gingivo-stomatite chronique. Heureusement, les foyers d’infection se concentrent pour le moment principalement en Amérique du Nord.

Le calicivirus s’attaque avant tout aux chats qui ont l’habitude d’évoluer à l’extérieur, mais cela serait une erreur de penser que les chats d’appartement ou d’intérieur sont épargnés. Environ 10 % d’entre eux, porteurs sains ou non, sont touchés par le calicivirus, contre 25 à 40 % pour les chats d’extérieur. Il n’est pas rare que la calicivirose évolue en parallèle à une autre maladie

Les symptômes du calicivirus

Malheureusement, les symptômes sont assez variés et dépendent avant tout de la souche de calicivirus qui a touché le chat. La calicivirose existe sous une forme très aigüe et sous une forme chronique, qui peuvent aussi coexister. Les jeunes chatons, les chats de gouttière, les chats âgés et les chats immunodéprimés sont plus exposés au virus que les autres.

Les principaux symptômes que l’on retrouve en cas de calicivirus sont :

  • La fièvre
  • Des écoulements plus ou moins purulents
  • Une conjonctivite
  • Une boiterie
  • Des ulcères au niveau du palais et des gencives
  • Une ulcération de la langue, accompagnée de polyarthrite dans les cas les plus sérieux. Cette ulcération, aussi appelée stomatite, est très douloureuse et empêche le chat de se nourrir correctement. Malheureusement, la présence d’une stomatite indique bien souvent une calicivirose chronique.
  • Jaunisse (dans le cas du FVC-VS)
  • Perte de poils (dans le cas du FVC-VS)

Soigner le calicivirus

Le traitement du calicivirus est difficile. Il faut tout d’abord poser le diagnostic, et la seule observation des symptômes ne suffit pas à pointer du doigt la maladie. Le vétérinaire procédera à des examens complémentaires, avec notamment un test PCR Réaction en chaîne par polymérase. En plus de la calicivirose, le félin peut également présenter d’autres maladies, comme l’herpès virus ou le FIV, le virus d'immunodéficience féline.

Une fois la maladie identifiée, le spécialiste prescrira un traitement à base d’antibiotiques afin de lutter contre les infections bactériennes secondaires. Des corticoïdes peuvent aussi être administrés pour soulager la douleur gingivale et les inflammations. Enfin, dans les cas les plus graves, le vétérinaire administrera de l’interféron recombinant félin.

De votre côté, procédez à des nettoyages réguliers des écoulements au niveau du nez et des yeux. Gardez votre chat à l’intérieur, dans un environnement confortable et chaud, et sans courant d’air. Si votre chat refuse de s’alimenter à cause de la douleur, essayez de lui donner des aliments mous. Si cela ne fonctionne pas, nourrissez votre chat à l’aide de nourriture liquide, administrée via une seringue. Enfin, soyez très attentif à son hydratation.

Certaines souches de calicivirus sont très virulentes et potentiellement mortelles, en particulier chez les chatons non vaccinés. De même, l’état de santé général du chat joue, à terme, sur l’issue favorable ou non de la maladie. L’espérance d’un chat atteint de calicivirus peut être bonne en cas de traitement approprié et s’il n’y a pas de comorbidité avec l’apparition d’autres pathologies.

Certains spécialistes conseillent aussi des traitements naturels, comme l’homéopathie, pour soulager le félin atteint par le virus. Ces méthodes naturelles doivent être mises en place assez rapidement pour être efficaces et suivies sur le long terme. En l’absence de tout traitement, le chat est voué à une mort certaine. Le chat malade devra être isolé afin d’éviter toute propagation de la maladie. Désinfectez également l’environnement de l’animal, y compris les tissus (coussins, rideaux, draps, mais également vêtements). Les humains, ainsi que les autres animaux, ne risquent rien. Sachez cependant qu’il existe un calicivirus canin, le CaCV.

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Prévention du calicivirus

La stratégie de lutte contre le calicivirus repose avant tout sur la prévention grâce à l’utilisation d’un vaccin. Au début de leur vie, les chatons sont protégés contre le calicivirus grâce à leur mère, si celle-ci a été correctement vaccinée, sur une période allant de trois à neuf semaines.

Une première vaccination doit avoir lieu par mesure de précaution à partir de la huitième semaine de l’animal. Une primo-vaccination est effectuée entre les troisième et quatrième semaines. Le chat sera vacciné une troisième fois un an plus tard. Ensuite, le rappel se fera tous les trois ans pour les chats d’appartement et tous les ans pour les autres. Faites aussi vacciner vos chats même si ceux-ci restent à l’intérieur de votre domicile, le virus étant particulièrement volatile et résistant dans l’environnement.

Attention ! Le vaccin ne protège pas à 100 % de toutes les souches de calicivirus, et votre chat peut très bien tomber malade malgré les précautions prises, d’autant que le virus peut muter au fil du temps, abaissant ainsi l’efficacité de la vaccination. Cependant, il est préférable de ne prendre aucun risque, car le vaccin permet aussi de limiter l’excrétion du virus si le chat venait à contracter la maladie, limitant ainsi sa propagation.

Le calicivirus est très proche du norovirus, responsable des gastro-entérites chez l’humain. Il est d’ailleurs utilisé comme virus de substitution pour la recherche.

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