Quelles sont les causes de la dysplasie de la hanche ?
Les causes de la maladie sont multiples et complexes. En règle générale, la dysplasie de la hanche est une maladie héréditaire : les animaux touchés le sont parce que leurs parents étaient porteurs du gène mis en cause. Les chiens porteurs de ce gène ne déclarent pas tous la dysplasie de la hanche. Les tests de dépistage sont donc indispensables dans tous les élevages sérieux.
Mais le facteur héréditaire n’est pas le seul responsable de la dysplasie de la hanche chez le chien. En effet, les animaux dont la croissance a été mal gérée par leurs propriétaires (articulations trop souvent sollicités via des jeux ou des sauts) peuvent aussi développer plus tard la maladie. Les chiens obèses sont eux aussi plus à risque en raison de la pression exercée par leur poids sur leurs articulations.
Comment reconnaître une dysplasie de la hanche ?
La dysplasie de la hanche est une maladie évolutive dont les symptômes ne sont pas facilement repérables au départ. Il existe cinq degrés de gravité, établis officiellement :
- Classe A : aucun signe de dysplasie,
- Classe B : état des hanches presque normal,
- Classe C : dysplasie légère,
- Classe D : dysplasie moyenne,
- Classe E : dysplasie grave.
Les signes les plus évidents de la maladie apparaissent en général au cours de la croissance ou entre l’âge de 3 et 6 ans. Les signes les plus reconnaissables sont une boiterie, une démarche chaloupée chez le chiot, une proéminence des os des hanches. Le chien peut aussi avoir des difficultés à se lever ou monter les escaliers, réduire son activité physique ou se coucher souvent.
Les races prédisposées à la dysplasie de la hanche
Toutes les races peuvent être touchées par la dysplasie de la hanche. Cependant, on constate une prévalence chez les chiens de grande taille et les chiens géants. Parmi les races touchées, on retrouve :
Certaines races de chien plus petites ne sont pas épargnées pour autant. On retrouve, entre autres :
Comment soigner une dysplasie de la hanche chez le chien ?
La confirmation du diagnostic passe bien évidemment par un examen vétérinaire poussé. La simple observation de l’animal et de sa démarche permet parfois au spécialiste de se faire une première idée, qu’il faudra ensuite confirmer par des examens plus avancés. Le vétérinaire interroge également le propriétaire sur les habitudes de vie de l’animal, sur son niveau d’activité ainsi que sur son alimentation. La précocité du diagnostic est très importante chez le chiot ou le chien jeune, car après un certain âge, certaines solutions chirurgicales ne sont plus possibles. En revanche, chez le chien adulte, il n’y a aucune notion d’urgence, si ce n’est le soulagement de l’éventuelle douleur ressentie par l’animal.
Il procède ensuite à un examen radiographique, ainsi qu’à un examen orthopédique (sous anesthésie). Plus la dysplasie est prise en charge tôt, et plus le pronostic est bon.
Une fois le diagnostic et la gravité de la dysplasie de la hanche établis, il est capital de mettre en place un traitement adapté à l’animal. Si la dysplasie n’est pas trop avancée, des mesures hygiéniques (alimentation de qualité, limitation de l’exercice et repos) peuvent être envisagées afin de ralentir, voire de stopper la progression de la maladie.
Mais pour les cas les plus sérieux, un traitement antalgique est dans un premier temps nécessaire avant d’envisager l’option opératoire. Cette opération de chirurgie ne doit pas se faire à la légère et se décide au cas par cas, sur avis du vétérinaire.
- Symphysiodèse pubienne : cette intervention a l’avantage d’être peu invasive. Elle consiste à bloquer la croissance d’une partie du bassin avant l’apparition d’anomalies. Elle ne se pratique que sur des chiens âgés de moins de 20 semaines. Il s’agit d’une électrocoagulation du bassin qui entraîne une nécrose thermique et une fermeture prématurée du cartilage.
- Ostéotomie du bassin : cette opération consiste à couper une partie de l’os du bassin. Elle se pratique en général sur des chiens âgés de 5 à 10 mois. On parle de double ostéotomie du bassin. Le spécialiste crée de factures au niveau du pubis et de l'ilium, avant de les fixer par des plaques. Cette procédure chirurgicale a remplacé la triple ostéotomie du bassin, de moins en moins utilisée.
- Prothèse de hanche : cette opération est réservée aux cas de dysplasie qui ne répondent pas au traitement classique et lorsque la hanche est douloureuse. Elle consiste à remplacer l’articulation altérée. Cette prothèse est composée d’un alliage, en titane ou en chrome-cobalt. Cette opération supprime complètement la douleur.
La dysplasie de la hanche ne condamne pas l’animal à une vie d'immobilité. Un chien atteint de dysplasie peut mener une existence tout à fait active et normale, à condition que son propriétaire prenne les mesures nécessaires à sa santé et son bien-être. La dysplasie de la hanche ne doit pas être un motif d’euthanasie.
Les traitements de la dysplasie de la hanche dépendent avant tout de l’âge du chien ainsi que de la gravité de l’atteinte au niveau de l’articulation.